FDSEA03

  A Bourbon l’Archambault jeudi 31 mai se tenait le 67^ème congrès de la FDSEA. Jacky Belien, maire de la ville a souhaité la bienvenue aux congressiste et a signalé que Bourbon et ses alentours étaient le berceau de la naissance du syndicalisme dans l’Allier.

Les débats de la matinée étaient à huis clos, après les remerciements du Président Bruno Vif, Jean Claude Depoil, secrétaire général de la FDSEA a souhaité à travers son rapport moral dénoncer les dérives de certains organismes du monde agricole, qui créés par les anciens sont devenus des organismes non plus au service des paysans mais au service de la finance et de ses excès.

Le conseil d’administration de la SDFM s’est réuni ce deux mars à Tronget, afin de préparer son congrès annuel. La section des fermiers et métayers œuvre dans l’Allier depuis 1946 date de sa création. Seul syndicat à représenter les travailleurs de la terre dans le département notamment devant les tribunaux paritaires et commissions consultatives, il compte aujourd’hui de nombreux adhérents : des hommes, des femmes, des jeunes et moins jeunes se sont unis, pour se défendre, mais aussi pour défendre le statut du fermage qui leur a ouvert depuis sa création des droits et qui gère les relations contractuelles avec leurs propriétaires. Le congrès départemental est l’occasion pour les membres adhérents de se réunir afin de débattre sur des sujets ruraux et d’actualité. Cette année, il se tiendra le 4 avril à Verneuil en Bourbonnais, rendez-vous important puisqu’il marquera le départ d’Alain Ribier, actuel Président, qui pour des raisons de santé a décidé de passer le flambeau. Des intervenants seront également présents pour alimenter les discussions et exposer sur des thèmes divers, nous y reviendrons dans une prochaine édition

.

  Lors de notre 67^ème congrès qui se tiendra le 31 mai à Bourbon l’Archambault salle polyvalente , nous aurons l’honneur d’accueillir Pierre PRIOLET qui nous présentera son parcours et son combat pour que l’agriculteur puisse vivre décemment de son métier et ne soit plus pris en otage par la grande distribution.

 Pierre PRIOLET était agriculteur maraîcher en Provence. Il décide un jour de ne plus courber l’échine devant ceux qui l’exploitent et de partir en croisade pour expliquer et montrer le désarroi, la détresse d’une France agricole acculée par un système économique devenu aberrant. Comment vivre dans une société où d’un côté vous avez des agriculteurs qui s’éreintent à travailler à perte et de l’autre une population qui se nourrit de plus en plus mal alors que la grande distribution dégage des profits considérables sur le dos de chacun.

Sa détermination l’amène en 2009 à arracher tous ses arbres fruitiers, signe d’un ras le bol et d’une volonté que les choses changent. Il devient le porte parole d’un monde paysan qu’on laisse mourir, il enchaîne de nombreuses émissions de radio, télévision et écrit un livre intitulé « Les Fruits de ma colère, plaidoyer pour un monde paysan qu'on assassine ».

 Désormais, ses objectifs sont claires :

 « Créer un réseau de points de distribution basé sur la notion de juste prix.

Rétablir une relation juste entre le consommateur et le producteur, quel qu’il soit.

Permettre à chacun dans tous ses actes d’achat de pouvoir connaître objectivement les conséquences de son achat.

Donner accès à des denrées alimentaires, au plus grand nombre et à ceux qui n’y ont pas accès aujourd’hui.

Faire comprendre à tous que le soi-disant bas prix, de la pensée unique, n’est pas toujours chez ceux qui en parlent le plus.

Permettre aussi de comprendre que le « pas cher » publicitaire, rime intimement avec chômage et exclusion.

Rendre à Tous la conscience de la puissance de « Son Pouvoir d’Achat ».

Donner la parole à ceux qui ne l’ont plus.

Donner un espace de dignité à chacun.

Refuser le « Déni d’Existence »

Fédérer tous ceux qui porteurs d’idées nouvelles et constructives voudront bien lutter avec nous ». 

Pierre PRIOLLET extrait de son site internet http://www.consommer-juste.fr/objectifs/

 Que vous soyez agriculteurs ou consommateurs, vous êtes cordialement inviter à venir partager ce moment de dialogue. Entrée gratuite.

Organisation : notre invité interviendra à 14 h 45.

 Ce 66^ème congrès s’est déroulé à Verneuil en Bourbonnais le 4 avril 12, devant un auditoire attentif et nombreux. Alain RIBIER Président SDFM, a ouvert cette assemblée générale par un discours soulignant l’importance du syndicat des fermiers et métayers dans l’Allier depuis sa création en 1946. En effet, ce syndicat a toujours su défendre les droits des fermiers via le statut du fermage, qui reste l’outil indispensable d’une bonne gestion agricole. Il a souhaité également rappeler l’épisode du simulacre d’élections qui a donné naissance à la FNSEA03 et le rejet de la SDFM03 de la section nationale SNFM pour avoir voulu garder son indépendance et ne pas adhérer à la nouvelle structure « élue ». Un beau gâchis !!! Cependant, la SDFM continuera son travail et restera avec ses membres des tribunaux paritaires et commissions consultatives le seul syndicat représentatif au sein de ces instances.

 Bruno VIF a tenu tout d'abord à  faire le point sur l'action qui s'est déroulée au Brethon le 28 février dernier, organisée par les époux Mauzat, concernant les effets économiques de la sécheresse sur les exploitations agricoles, notamment celles situées en Val de Cher.

Nous tenons à signaler, qu'une erreur s’était glissée dans le journal La Montagne. En effet cette action avait été rattachée, dans un article, à la venue du parlementaire Lesterlin, qui invitait à une rencontre commune. Nous tenons à préciser que le Député Lesterlin était invité aux même titre que les autres représentants politiques, et que cette action n’était en aucune façon liée à une campagne politique.

Les époux Mauzat accompagnés de leur comptable du CER France Bourbonnais, ont exposé les difficultés financières rencontrées depuis plusieurs mois, notamment avec le rachat de fourrage, pour des sommes exorbitantes.

Un mois après les difficultés sont toujours aussi présentes, l’herbe n’a pas repoussé et certaines cultures comme le triticale ont été perdues en raison des fortes gelées de cette hiver. A cette époque de l’année les bêtes étaient dans les champ s’exclame Catherine Mauzat, aujourd’hui il faut les nourrir. L’indemnité débloquée n’a pas été suffisante pour bon nombre d’exploitations qui ont souffert et souffrent encore, malgré un taux de perte qui est passé de 30 à 47 % grâce au travail de l’administration. Espérons qu’une nouvelle sécheresse ne viendra pas s’ajouter cette année et que le temps sera plus clément.  

Autre sujet problématique abordé, l’installation des jeunes qui est en chute libre, on note 52 installations en 2011, les terres partent de plus en plus à l’agrandissement, les jeunes ne pourront pas rajouter des exploitations devenues gigantesques. Il faut maintenir des exploitations à taille humaine et faciliter ces installations.

Le congrès de la FDSEA se tiendra au mois de mai, nous y reviendrons dans une prochaine édition.