A contre courant...

Un long bail de 18 ans prend fin à la Chambre d'agriculture, au cours duquel l'exploitant s'est accaparé toutes les structures qui œuvraient pour l’avenir de l’agriculture départementale, semant le discrédit et la contestation au sein de la profession.

Fin de bail, il était temps, car lorsque l’on a qu’une seule idée, ça n’est jamais la bonne !

Le libéralisme destructeur a mené au syndicalisme de passe-droit pour quelques-uns. Les éleveurs bovins, ovins, vaches laitières, les productions atypiques (apiculteurs, chevriers, horticulteurs) ne peuvent être que dans la morosité et l’inquiétude quant à leur devenir.

 

Notre volonté est de maintenir des agriculteurs nombreux, pour un milieu rural vivant, avec des productions de qualité. Les outils sont là pour nous permettre de créer un avenir de travail collectif à la base et non de conseil individuel payant, en concurrence inutile avec les centres de gestion par exemple.

Ce ne sont pas quelques individus adeptes d’agri-management dans un système dévoyé et intransmissible qui feront l’agriculture de l’Allier de demain.

Pour des conditions de vie et un revenu décents, l’agriculture que défend notre liste a des valeurs de métier, de savoir-faire, de sens du service qui ne laissent pas de place au profit maximal, à l’accumulation de capitaux, de terres et aujourd’hui de droits à rente appropriables et capitalisables.

Notre métier est d’utilité publique. Une société qui reconnaît l’utilité des paysans les soutiendra. C’est le rôle de la Chambre d’agriculture de ne pas épauler les prédateurs mais de former et d’orienter vers une agriculture durable où chacun peut avoir sa place.

Notre vison du métier est réaliste parce qu’elle s’inscrit dans le long terme.

Nous vous proposons, à la tête de la Chambre d’agriculture, de réorienter les services (gestion, juridique, économique, technique, communication) pour en faire un outil de développement, sans discrimination d’accès, de répartition, de distribution des droits et d’accès au foncier notamment.

Par ailleurs, nous n’oublierons pas d’œuvrer pour la reconnaissance de tous les actifs agricoles, donc des femmes, avec les mêmes droits sociaux, économiques, fiscaux ainsi que des retraites. Pour en finir avec les droits sociaux au rabais.

Pour ces raisons, souvenons-nous du proverbe qui nous dit qu’il faut nager à contre-courant car il n’y a que les poissons morts qui ne le font pas.

Votez pour notre liste : « Ensemble pour une perspective d’avenir ».

Bertrand Paties, maraîcher de proximité