Présentation des candidats
Confédération Paysanne, FDSEA 03, MODEF et non syndiqués
présentent leur liste pour une
perspective d’avenir
La confédération Paysanne, la FDSEA 03, le Modef rejoints par des femmes et des hommes sans appartenance syndicale, se sont rassemblés afin de présenter une liste pour le collège des chefs d'exploitation et assimilés aux élections de la chambre agriculture de l’Allier.
Cette alliance propose d'autres choix pour le développement agricole de notre département.
Elle souhaite une Chambre d'Agriculture ouverte à tous et oeuvrant pour le bien commun des Paysans et des Ruraux. Elle veut proposer une véritable politique de développement territorial en associant les élus politiques, les communautés de communes, les pays, les bassins de vie afin de redynamiser nos territoires ruraux.
Plusieurs décennies de politique libérale au service de la haute finance ont spolié une grande partie des productions agricoles. Le constat est accablant : 25 % d'agriculteurs en moins sur les 10 dernières années et un nombre considérable qui n'arrivent plus à vivre de leur métier.
Cette liste se propose d’agir sous l’intitulé « Ensemble pour une perspective d’avenir ! ».
Voici les noms des membres dévoués et motivés, dans l’ordre des places attribuées, qui composent cette liste dynamique emmenée par Christophe Protat :
1 - Christophe PROTAT, 41 ans, sélectionneur bovins viande, GAEC 3 associés, MONTILLY
2 - Arnaud GAUVIN, 29 ans, naisseur engraisseur bovins viande, GAEC 2 associés, VERNUSSE
3 - Sabine WEBER, 38 ans, maraichère et paysanne boulangère en Agriculture Biologique, vente directe, LA CELLE
4 – Bruno VIF, 51 ans, bovins viande et céréales, CHEMILLY
5 – Sandrine KYRIAKIDES, 33 ans, caprins et bovins lait et viande, transformation fromagère, vente directe, LOUROUX-DE-BEAUNE
6 – Pierre THOMAS, 53 ans, bovins viande en Agriculture Biologique, vente directe, YGRANDE
7 – Lilian LOGNON, 38 ans, bovins viande, GAEC 3 associés, CHEVAGNES
8 – Sandrine BORD ep. VERMEERSCH, 38 ans, naisseur engraisseur bovins viande, GAEC 2 associés, LE VILHAIN
9 – Bertrand PATIES, 54 ans, maraichaer en Agriculture Biologique, vente directe, BEAUNE-D’ALLIER
10 – Bernard MATICHARD, 54 ans, ovins, bovins et porcs, GAEC 3 associés, ST-CHRISTOPHE
11 – Marie COUVAL, 54 ans, bovins lait, viande bovine et ovine en vente directe, en Agriculture Biologique, CHOUVIGNY
12 – Jean-Yves PETIOT, 44 ans, bovins viande, céréales et poulets du Bourbonnais, EARL 2 associés, MAGNET
13 – Bernard DEVOUCOUX, 53 ans, bovins viande et céréales en Agriculture Biologique, EARL 2 associés, BROûT-VERNET
14 – Chantal OZELLE ep. LACARIN, 48 ans, bovins viande et céréales, EARL 2 associés, SOUVIGNY
15 – Jean-Pierre FOURNIER, 46 ans, bovins viande, vente directe, EARL 2 associés, HYDS
16 – Philippe L’HUILLIER, 53 ans, ovins et bovins, ST-PRIX
17 – Martine MICHEL ep. PERRIN, 42 ans, bovins viande, ST-POURçAIN-SUR-BESBRE
18 – Denis BONNEAU, 43 ans, bovins viande, HÉRISSON
19 – Gilles FROBERT, 55 ans, bovins et céréales, ST-GéRAND-LE-PUY
20 – Daniel PERRIN, 54 ans, bovins viande, VIPLAIX
21 – Yvette GUILLAUMIN ep. RIBIER, 58 ans, bovins viande, VERNEUIL-EN-BOURBONNAIS
22 – Rémy BOUGAREL, 31 ans, bovins viande et ovins, CRESSANGES
23 – Hervé JOSEPH, 41 ans, naisseur engraisseur bovins viande, BRESNAY
Lettre ouverte à Mickael Randoin, président des JA
Pour clore le premier papier envoyé à tous les agriculteurs du département, Mickael Randoin, président des JA en compagnie de son nouvel ami, qualifie de « croyances improbables » les idées de ceux qui, probablement, vont se mettre en travers de la route bien droite tracée depuis bientôt 18 ans.
Allez Mickael, viens avec moi, faisons un petit tour d’horizon des idées, des convictions et des valeurs que tes opposants revendiquent et proposent de soumettre au vote de tous les agriculteurs de l’Allier.
Tiens, considère cette première idée : Le non remplacement des agriculteurs qui partent en retraite n’est pas une fatalité. Si une nouvelle majorité à la chambre d’agriculture donne un signal fort, met en place des moyens importants pour faire naître localement une dynamique propre à rendre possible, et même évidente, l’installation d’un jeune agriculteur sur toute structure viable qui devient disponible, alors cette tendance mortifère peut s’inverser.
Et les moyens, tu les connais aussi bien que moi, les JA et avant le CDJA ont inventé et mis en place des outils, certes imparfaits, mais qui permettaient d’espérer des résultats prometteurs. C’était le repérage des exploitations sans successeurs, l’inscription et l’animation du répertoire départemental des installations… et en réserve bien d’autres idées encore de parrainage, de partenariat local à mettre en place avec les mairies, les Cuma, les coopératives et les voisins…
Et tu sais aussi bien que moi pourquoi toutes ces idées improbables n’ont pas vu le jour, ou bien n’ont pas donné les résultats escomptés ? Je me risquerais bien à avancer une cause probable, c’est qu’elles n’allaient pas dans le sens voulu et programmé par tes nouveaux amis : restructuration de l’agriculture à la recherche d’une improbable (voilà que je m’y mets aussi !) compétitivité…
Croyances improbables ?
Allez, continuons sur l’installation, je sais que ce sujet te tiens à cœur, mais cette fois sous l’angle de l’accès au moyen de production, et au foncier en particulier. Tu sais que le comité technique départemental de la SAFER est présidé par la chambre d’agriculture, et que cette dernière pèse fortement sur les orientations et les décisions qui sont prises. La SAFER possède tous les leviers pour orienter le foncier vers l’installation, mais aussi pour maîtriser le coût de ce foncier. Elle dispose pour cela d’un outil appelé « préemption avec révision de prix » qui permet de stopper une transaction dont le montant est anormalement élevé, et le propriétaire reste alors libre de vendre au prix raisonnable proposé, ou bien de retirer son bien de la vente. Mais il y a un hic ! La SAFER se rémunère au pourcentage sur chaque vente, et plus le montant est important, plus la rémunération est alléchante. Résultat, surtout pas de révision de prix, et mieux encore, proposons au vendeur de tirer le meilleur prix possible, tant qu’il y a des clients, autant en profiter !
Du coup, le marché s’envole, les jeunes sont bien incapables d’imaginer une solution de financement, et le tour est joué, la place est prise…
Mettre un peu de morale, d’équité et de justice dans le marché du foncier, tu trouves toi aussi que c’est une idée improbable?
Et je ne vais pas te parler de solidarité, d’entraide, de projet commun, de matériel en Cuma, tout cet environnement qui rend encore possible l’agriculture à visage humain… Parce que je te connais assez pour savoir que c’est des croyances auxquelles tu adhères, alors pourquoi les qualifier d’improbables ?
Je te souhaite beaucoup de bonheur avec tes nouveaux amis, des gens pragmatiques qui aiment les routes droites et les idées probables…
Bonne année à toi.
Jean Yves Petiot